Le Gouvernement wallon a annoncé, l’année dernière, un plan audacieux visant à rendre les habitations wallonnes neutres en carbone d’ici 2050. Cela signifie essentiellement réduire l’empreinte carbone des logements pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Cependant, bien que l’initiative soit applaudissable, sa faisabilité et ses implications pratiques pour les propriétaires et locataires soulèvent des questions importantes.
Selon le ministre Philippe Henry, 16 % des émissions de gaz à effet de serre en Wallonie proviennent des habitations, et près de 45 % d’entre elles sont considérées comme de véritables « passoires énergétiques » en raison de leur faible performance énergétique (PEB F ou G). Pour répondre à ce défi, le Gouvernement wallon a donc renforcé les incitations à la rénovation énergétique.
Les propriétaires et locataires peuvent bénéficier d’aides financières, notamment des primes et des Rénopacks (prêts à taux zéro avec primes) pour soutenir les rénovations visant à améliorer la performance énergétique. Cependant, il est crucial de noter que ces changements peuvent également influencer la valeur des biens immobiliers.
L’objectif principal est de parvenir à attribuer à tous les logements wallons le label PEB A d’ici 2050, représentant une performance énergétique élevée. Cela nécessitera évidemment des travaux de rénovation de la part des propriétaires pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs biens.
À partir du 1er janvier 2025, les propriétaires qui mettront en location leur bien pour la première fois ne pourront plus proposer de logements inefficaces sur le plan énergétique (PEB G). Les logements destinés à la location devront avoir au minimum une PEB F. De plus, à partir du 1er juillet 2026, les nouveaux propriétaires d’une habitation de label PEB E, F ou G devront atteindre au minimum la PEB D dans les 5 ans suivant le changement de propriété.
Soyons honnêtes, la réalisation de ces objectifs ambitieux pose des défis importants. Tout d’abord, cela exigera des investissements considérables de la part des propriétaires pour moderniser leurs propriétés existantes. La question des coûts et de l’accessibilité des technologies nécessaires demeure préoccupante, malgré les aides financières existantes.
Le secteur de la construction devra être prêt à répondre à la demande croissante de matériaux durables et d’équipements écoénergétiques. Cependant, cela pourrait entraîner des pénuries et des hausses de coûts, ralentissant potentiellement la mise en œuvre du plan.
Bien que l’initiative du Gouvernement wallon soit nécessaire pour lutter contre les défis climatiques, la transition vers des logements avec un label PEB A d’ici 2050 reste incertaine. Les détails pratiques seront cruciaux pour évaluer la faisabilité de cette transition. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les objectifs ambitieux de durabilité et la capacité réelle du secteur immobilier à mettre en œuvre ces changements de manière efficace et abordable.
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