Si vous envisagiez d’investir dans un bien immobilier, la flambée du coût de l’énergie, mais aussi des matériaux, ainsi que la hausse des prix de l’immobilier, peuvent bien sûr vous freiner quelque peu.
Cependant, doit-on remettre en question nos projets et attendre patiemment que la crise passe ?
Immobilier : est-ce le moment d’acheter ? C’est ce que nous allons découvrir !
On entend partout que les prix de l’immobilier n’ont jamais été aussi élevés, mais cette idée est à nuancer.
En effet, le baromètre de l’immobilier 2022 indique que sur les 9 premiers mois, le prix moyen d’une maison en Belgique a augmenté de 7,6 % par rapport à 2021. Cependant, si l’on tient compte de l’inflation de 8,8 % que connaît le pays, le prix des maisons n’a pas augmenté, mais reculé de 1,2 %.
De plus, l’augmentation ou non du prix d’un bien dépend de plusieurs facteurs tels que son score PEB ou encore son ancienneté.
L’augmentation des prix des maisons ne concerne heureusement pas tous les types de biens. La différence de prix entre un bien peu énergivore, avec un certificat PEB compris entre A et D, et un autre, avec un PEB allant de E à G, est ainsi flagrante puisque le premier est vendu 17 % plus cher que le prix moyen alors que le second est 15 % moins cher.
Il peut donc être intéressant de se pencher sur ce type de bien, d’autant plus si vous envisagez d’investir. Une personne voulant entrer directement dans le bien qu’elle achète n’aura pas forcément le temps ni l’envie d’entreprendre des travaux de rénovation. Néanmoins, si l’objectif est de louer le bien, il est intéressant de le faire afin d’en tirer un meilleur rendement.
Il faut prendre en compte lors de l’achat d’un bien d’investissement du blocage de l’indexation des loyers pour les biens aux mauvais scores PEB.
En effet, la révision du montant des loyers en fonction de la situation économique ne se fait désormais plus automatiquement. De ce fait, en Wallonie, si votre bien possède un score PEB D, il pourra être indexé à 75 %. Si son certificat PEB indique un E, il ne pourra l’être qu’à 50 %. Pour les biens dont la PEB est inférieure à E, ils ne pourront pas être indexés et ceux à la PEB A, B ou C le seront sans restriction.
Ainsi, ce facteur est à considérer lors de l’achat d’un bien d’investissement puisque des rénovations pourraient changer considérablement le montant du loyer escompté.
Si l’on a pu connaître une période de ruée sur les biens à vendre suite aux divers confinements, la demande semble désormais se stabiliser. Il n’est donc plus nécessaire de faire une offre directement, parfois avant même de visiter le bien, pour espérer être pris en compte par les propriétaires.
Par conséquent, les biens ne partent plus aussi vite qu’il y a quelques temps, les acheteurs potentiels prenant plus le temps de réfléchir avant de faire une offre. C’est pourquoi les propriétaires tendent à être plus ouverts à la négociation, ce qui est plutôt bénéfique aux acheteurs.
Selon les économistes Philippe Ledent (ING) et Étienne de Callataÿ (Orcadia), on peut s’attendre à une baisse des taux d’emprunt pour 2023. Il est effectivement possible que début 2023, des hausses soient encore effectuées, mais cela ne devrait pas durer.
Il faut en outre garder en tête que ces taux, même s’ils ont augmenté avec l’inflation, n’ont jamais été aussi bas sur les 20-30 dernières années. En effet, au fil des dernières décennies, les taux d’emprunt ont constamment baissé puisque dans les années 70-80, ils oscillaient entre 10 et 12 %. Rappelons qu’en 2022, ils sont passés au-dessus de la barre des 2 %, ce qui est tout de même loin des résultats des décennies passées.
Les prix des biens vont également connaître une légère baisse, due à l’inflation qui répercute directement la situation financière des personnes désireuses d’investir dans l’immobilier.
Cependant, l’inflation entraînant une hausse des salaires, on ne peut pas s’attendre à ce que les prix diminuent drastiquement. De plus, la demande reste plus élevée que l’offre et les biens neufs sont difficiles à trouver à cause des retards de construction engendrés par la hausse du coût des matériaux.
Comme nous le mentionnions précédemment, pour ce qui est des biens énergivores, il va être de plus en plus difficile de les vendre en l’état. Les banques ont en effet tendance à autoriser les prêts pour ce type de biens, à condition que des travaux de rénovation y soient effectués. Les exigences en termes de performance énergétique sont telles qu’elles peuvent exercer une pression sur le propriétaire qui ne souhaite pas rénover son bien pour le vendre et devra donc en baisser le prix.
Il est donc important de dédramatiser quant aux différentes augmentations en ce qui concerne l’immobilier.
Finalement, un locataire souffre aussi de l’inflation et de la hausse des coûts de l’énergie si le bien qu’il loue fait partie de ceux dont la PEB n’est pas bonne. La différence réside dans le fait que le propriétaire, malgré des factures élevées, investit pour son patrimoine alors que dans le cas du locataire, il ne tirera rien de cet argent dépensé.
Il est d’ailleurs important de rappeler que la Belgique aide ses propriétaires à rénover leurs biens au travers de primes ou de taux bas.
Vous l’aurez sûrement compris, malgré la hausse des prix et des taux d’emprunt (à relativiser), il est toujours temps d’acheter un bien en Belgique !
Si vous en êtes convaincu, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous accompagnions dans cette démarche !