Comme pour à peu près tous les autres secteurs, les résultats de l’immobilier sont toujours à mettre en relation avec le contexte. C’est encore plus vrai aujourd’hui. Cela fait maintenant environ 8 mois que le monde entier vit dans un état de crise sanitaire. Le coronavirus a très clairement impacté dans la durée l’économie à l’échelle mondiale. Ceci dit, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Se pose alors logiquement la question de savoir comment s’en sort l’immobilier dans ce contexte.
Pour répondre à cette question, se tourner vers le baromètre des notaires reste un excellent réflexe. Intéressons-nous donc à ce fameux baromètre et analysons les résultats.
Excellente question, Simone ! Le baromètre des notaires, c’est en quelque sorte une compilation de toutes les demandes que reçoivent les bureaux d’études notariales. En gros, une personne lambda se rend chez un notaire et y introduit une demande. Le notaire traite la demande, certes, mais conserve également la demande et les données qui y sont liées.
En d’autres mots, on peut dire que les notaires tâtent naturellement et régulièrement les tendances d’évolution de l’immobilier. Ensuite, sur base trimestrielle, le baromètre reprend toutes ses données analysées pour donner une sorte de rapport qui permet de voir comment se porte le secteur immobilier.
La baromètre se base donc sur la réalité des faits pour tirer des conclusions sur les ventes de biens immobiliers. Les ventes augmentent-elles ou non, les prix fluctuent-ils beaucoup ? Autant de questions auxquelles le baromètre permet d’apporter des réponses.
Sans grande surprise, oui le coronavirus a eu un impact assez important sur les ventes immobilières. Par contre, cet impact se marquait nettement plus lors du trimestre précédent que pour celui-ci. En fait, ce trimestre présente de bons résultats au vu du contexte et compense en partie le deuxième trimestre (marqué par la première vague de Covid).
Lorsque l’on compare les résultats actuels à ceux de l’année passée, les ventes immobilières ont diminué de 3,5%. On aurait clairement pu connaître des résultats bien pires, pour au moins 2 raisons.
D’une part, la première vague de coronavirus a entrainé beaucoup de mesures assez strictes de la part du gouvernement. Parmi elles, le confinement pendant plusieurs semaines, mais aussi l’interdiction des visites immobilières. Le gouvernement les a ensuite à nouveau autorisées mais là encore, avec quelques limitations.
Inutile de préciser que cette période a représenté un énorme coup dur pour le secteur, qui a donc été complètement à l’arrêt momentanément.
Les biens immobiliers, d’autre part, ont vu leurs prix augmenter lors de la reprise des activités. Cette raison-ci est donc une conséquence de la première et explique, elle aussi, que les résultats de cette année soient légèrement moins bons que ceux de 2019 à la même période.
Pour ceux qui aiment les chiffres, voici quelques informations :
Les résultats que nous venons de vous dévoiler représentent le territoire belge pris dans sa globalité.
Et vous l’aurez deviné, ils varient de régions en régions. Et dans la mesure où ils sont meilleurs au sud du pays, ne nous faisons pas prier pour les analyser également !
Ainsi, les 3,5% de diminution de ventes immobilières dont nous vous parlions plus haut ne deviennent en fait plus que 0,5% de diminution sur le territoire wallon. La région Bruxelles-capitale et flamande tirant toutes deux cette moyenne vers le bas. En Wallonie, le nombre de biens vendus entre l’année passée et aujourd’hui n’a donc quasi pas diminué.
En revanche, l’augmentation des prix des maisons a été un peu plus marquée chez nous, puisqu’elle vaut 5,3% (contre 4,7% à l’échelle nationale).
Les prix des appartements en Wallonie, quant à eux, ont augmenté en moyenne de 6,6%, ce qui reste fort proche des données pour le territoire de l’Etat dans sa globalité.
Concentrons-nous maintenant sur les résultats du baromètre pour la région de Liège. On va directement tuer le suspense : nous avons un peu moins souffert du contexte que la plupart des autres régions.
Tout d’abord, le nombre de biens vendus a augmenté par rapport à l’année passée au lieu de diminuer. Alors certes, l’augmentation n’est pas énorme (+1,1%) mais tout de même. On ne peut que s’en réjouir lorsque l’on met ces chiffres en rapport avec ceux mentionnés plus haut.
Le prix moyen des maisons a par contre augmenté de 5,5%. Pour rappel, au niveau national, cette augmentation était de 4,7%.
Par contre, pour les appartements, l’augmentation moyenne des prix par rapport à l’année passée s’élève à 4,9% contre 6,7% pour le territoire belge.
Globalement, ce baromètre du troisième trimestre se veut rassurant. Qu’on le regarde au niveau national ou en se focalisant sur la région liégeoise, les chiffres restent corrects. Ce trimestre est non seulement bien meilleur que le précédent, mais permet aussi de remarquer que l’année 2019, à la même époque, n’était que légèrement meilleure. Et, on le rappelle, l’année 2020 a subi une crise sanitaire mondiale dont l’impact sur l’économie de divers secteurs sonne comme un véritable traumatisme.
Une remontée donc par rapport au trimestre précédent, dont on ne peut qu’espérer qu’elle se poursuivra pour le dernier trimestre de 2020. Naturellement, il est assez compliqué de prédire si les tendances de ce trimestre vont se confirmer d’ici la fin de l’année ou non. En effet, la crise sanitaire est toujours bien présente et les mois à venir vont notamment dépendre des mesures qu’imposera le gouvernement et de la gestion globale de cette crise.
Restons donc sur une note positive : ce trimestre a rattrapé les mauvais résultats du précédent et permet à 2020 de présenter des chiffres qui n’ont quasi plus rien à envier à ceux de l’année passée.
Il existe un moyen pour aider le secteur immobilier à se porter mieux. Car oui, nous avons apporté notre pierre à l’édifice pour que les chiffres de ce trimestre soient encourageants. Et si on continuait ?