Depuis le 11 mai dernier, le marché de l’immobilier est à nouveau actif. Depuis lors, la reprise des activités est-elle au beau fixe ? L’Immobilière Vanesse vous apporte des éléments de réponse dans ce nouvel article.
Dans son baromètre des investisseurs intitulé L’investisseur belge voit la lumière au bout du tunnel (juin 2020), ING dévoile que 52% des investisseurs belges ont reporté provisoirement leur achat tandis que 8% d’entre eux y ont totalement renoncé. Des chiffres interpellants, mais qui pourtant ne reflètent pas la réalité du terrain.
Dans les agences immobilières, c’est l’effervescence ! Appels téléphoniques incessants, demandes de rendez-vous, boom du nombre des visites de biens, autant d’indicateurs qui traduisent une belle reprise de l’activité. Eric Verlinden, administrateur délégué de l’agence immobilière Trevi, était l’invité du RTL Bienvenue le 17 juin dernier. D’après lui, la réalité sur le terrain ne reflète pas les statistiques communiquées par ING, « c’est une certitude » a-t’il exprimé. En effet, dans son interview, il affirme que la situation actuelle est identique à celle des mois de janvier et février. Le nombre de demandes, de visites et de ventes effectuées sont un copier-coller de ce début d’année. Par conséquent, c’est ni extraordinairement euphorique, ni mauvais. Au contraire, puisque le rythme des mois de janvier et de février était un rythme très agréable. »
Si le Covid-19 a fortement impacté le marché de l’immobilier durant la période de confinement, ses répercussions sur les prix des biens seront minimes, soit une diminution de l’ordre de 2,5%. Ce léger recul est principalement dû à la baisse des revenus des ménages comme l’atteste Belfius : Nous nous attendons à ce que la récession s’accompagne cette année d’une diminution du revenu des ménages, ce qui entraînera une baisse des prix de l’immobilier résidentiel de 2,5 à 3% en 2020. ING confirme ce constat, mais est optimiste quant à la suite en expliquant que l’économie pourrait très vite se redresser : Comme la récession ne durera pas longtemps, cela ne devrait pas en principe ébranler la confiance des Belges dans le marché immobilier.
De son côté, l’Union professionnelle du secteur immobilier (UPSI) a demandé une diminution provisoire de la TVA de 21% à 6% avec pour objectif de relancer l’acquisition de logements neufs.
L’Histoire nous a appris qu’il existe une corrélation entre la croissance économique et le nombre de transactions immobilières. Dans son rapport intitulé Le Coronavirus et son impact sur le marché immobilier, ING explique qu’après une crise économique, les transactions immobilières connaissent généralement une reprise vigoureuse. Comment expliquer ce scénario ? Tout d’abord, ces transactions immobilières représentent une nécessité. En effet, les citoyens belges continuent à déménager et ont donc besoin d’un toit sous lequel vivre. Certes, ce projet de vie peut être reporté dans le temps, mais il ne peut pas l’être indéfiniment. Ensuite, une crise économique exerce une influence sur les prix du marché immobilier. De fait, une crise aiguë provoque souvent une baisse des prix, ce qui entraine une reprise de l’activité du marché. Enfin, ING estime que le nombre de transactions immobilières devrait repartir à la hausse durant le second semestre de 2020, après une forte baisse observée lors du premier semestre de l’année.